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  • Titre original :
  • Katamari Damashii
  • Titre français :
  • Katamari Damashii

Le prince.

Depuis les débuts du jeu vidéo, bons nombres de concepts ont été testés. Parfois l’idée plaît et les ventes sont là, d’autres fois, le titre passe complètement inaperçu et on n’en entend plus parler. Mais aujourd’hui cela devient plus dur d’imaginer de nouvelles choses tant on peut avoir l’impression d’avoir déjà tout vu.
Pourtant, voilà que l’année dernière (mars 2004 au Japon) Namco nous sortait un titre pour le moins étrange : Katamari Damacy. Un jeu au concept simpliste mais qui se révèle être incroyablement efficace et irrésistible. Un jeu pour le moins délirant et qui marquera les joueurs qui s’y essaieront. Un jeu dont je vais vous parler maintenant dans cet article.

Jaquette US.

L’histoire n’est certes pas le point majeur de ce jeu, mais avant de parler de ce qui en fait la richesse, je tiens à dire un mot sur ce semblant de scénario qui donne le ton du jeu tout en me permettant d’introduire les différents niveaux.
Le Seigneur du Cosmos a par mégarde détruit toutes les étoiles du ciel. Bien que cet incident quelque peu génant lui ait procuré l’espace d’un instant une immense sensation de bien-être, il faut à présent reconstruire le ciel afin de lui redonner sa beauté d’antan. Et celui qui sera de corvée, c’est le fils du Seigneur, autrement dit vous. A votre disposition pour refaire le ciel, un katamari, qui est en fait une boule à laquelle s’accrochent les objets. Et ça, c’est une idée fabuleuse.

Un katamari.

Dans Katamari Damacy, vous allez rouler et encore rouler, c’est l’essence même du jeu. Avec votre katamari, vous pourrez parcourir la carte où vous vous trouvez, et en roulant sur des objets, ceux-ci viennent s’accrocher, faisant ainsi croître le diamètre de votre boule. Et plus le diamètre est grand, plus gros seront les objets que vous pourrez ramasser. On comprend tout de suite l’intérêt du jeu. En commençant petit (selon les niveaux 10 centimètres ou 1 mètre), il va falloir trouver des zones dignes d’intérêt pour faire grossir le plus rapidement possible votre Katamari et accéder aux zones plus intéressantes, etc.
Evidemment, il faut faire attention à quelques petites choses, sinon il n’y aurait pas de challenge. Tout d’abord, les niveaux sont à temps limité. Pour atteindre votre objectif (un certain diamètre pour votre katamari) il ne faudra pas depasser ce temps. Si vous finissez plus rapidement, votre père vous laissera tout de même jusqu’à la fin du temps imparti pour continuer à faire grossir votre oeuvre, et vous, vous recevrez les louanges du Seigneur du Cosmos. Si vous échouez, ne vous en faites pas, ce ne sera pas la fin du monde, il suffira de réessayer le niveau.
Deuxième point, vous ne pouvez pas ramasser les objets plus gros que vous, ça semble logique mais c’est important de le souligner, car si vous foncez sur un objet trop gros vous risquez de perdre quelques pièces de votre propre katamari, ce qui ferait diminuer sa taille.
Enfin, les être vivants risquent de vous gêner dans votre tâche, donc tant que vous n’avez pas la taille requise, faites preuve de bon sens en les esquivant, sinon ils pourraient bien decider de vous poursuivre ce qui aura pour effet non seulement de vous ralentir, mais aussi de vous faire perdre des objets.

Le katamari grossit.

Comme je vous l’avais dit, le gameplay ne présente pas de difficutés particulières. Pourtant il vous faudra être rapide et bien maîtriser les déplacements qui ne se font qu’à l’aide des deux joysticks analogiques. La prise en main demande tout de même un petit temps d’adaptation, ce type de déplacement n’étant pas courant (les deux joysticks vers le haut pour avancer, le gauche en bas, le droit en haut pour tourner à gauche etc), mais une fois celle-ci maitrisée, celà devient extrêmement agréable de rouler par dessus une ville avec un katamari qui dépasse les 100m de diamètre ;-).
Il y a cependant une petite variation dans les niveaux : pour les constellations vous n’avez pas toujours une taille à atteindre, mais il vous faudra récolter le plus grand nombre d’objets d’un certain type, ou encore dans le cas de la constellation “Ursa Major”, trouver l’ours le plus gros et, attention, pas le droit d’en ramasser deux donc il faut faire attention où l’on roule.

Impossible à assimiler.

Ce gameplay extrêmement accrocheur permet au titre de faire oublier sa réalisation assez décevante puisqu’on est loin, très loin de la qualité graphique à laquelle on est en droit de s’attendre maintenant sur PlayStation 2. La modélisation est précaire, l’aliasing plus que présent et les textures extrêmement pauvres. Je vais prendre rapidement le rôle d’avocat de la défense en précisant que tous les éléments du décor sont des objets que l’on peut prendre grâce à notre katamari, et c’est aussi pour cela qu’il est plus difficile de réaliser des modèles très détaillés si ceux-ci sont destinés à être recalculés 30 fois par seconde. Finissons cette partie technique en précisant tout de même que la distance d’affichage est suffisament grande pour que le déplacement dans ce monde se fasse de manière efficace.

L'OST.

Vous devez vous en être rendu compte à ce stade de l’article, Katamari Damacy est un jeu quelque peu loufoque, de par son “scénario” et le principe du jeu, aussi il était obligé d’avoir une bande-son qui s’accorde avec cette ambiance. Et là, même si c’est totalement subjectif comme avis, je trouve que c’est une totale réussite. Les musiques pour la plupart chantées sont d’une nature très joyeuse et enfantine : impossible de ne pas les fredonner lors d’une partie. Les mélodies, bien que simples, sont accrocheuses et agréables. Certes il vous faudra parfois les écouter pendant plus de 20min (durée d’un niveau),mais l’ennui ou la lassitude ne se montreront pas. Je ne peux que féliciter l’équipe musicale mais aussi les artistes qui ont prêté leur voix pour les chansons du jeu (Yu Miyake, Asuka Sakai ou encore Yuri Matsumi).

Un katamari acceptable.

Evidemment, je ne peux pas finir cette review sans évoquer au moins un point négatif. Mis à part les graphismes un peu cheap mais que je ne considère pas comme un défaut, ce qui me semble en être un est la durée de vie. Avec une dizaine de niveaux obligatoires, et environ autant de facultatifs, le jeu possède une durée de vie extrêmement courte. Heuresement, la “replay-value” du titre permet d’y revenir facilement afin de grossir vos étoiles, de trouver les trésors laissés ici et là par votre père.

Miam miam les vaches.

Katamari Damacy est un peu mon coup de coeur, avec un gameplay simple mais diablement efficace et des musiques excellentes ; le plaisir de jeu est immense. Si vous aimez rouler, foncez, ce titre est fait pour vous. Vous pouvez aussi attendre la suite du jeu appelée Minna Daisuki Katamari Damacy au Japon, ou We Love Katamari Damacy aux USA, et prochainement la sortie du jeu en Europe qui apportera un nombre bien plus important de niveaux, ce qui devrait réhausser encore l’intérêt du jeu.

Ecrit par Hades_L le 26 novembre 2005 | Modifié le 04 novembre 2007

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