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  • Chrono Trigger - Première partie
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  • Chrono Trigger - Première partie

Jaquette japonaise de Chrono Trigger.

Introduction

En 2000 sortait un jeu remarqué sur Playstation, Chrono Cross. Il reste encore dans mon top 3 de jeux de rôle. J’avais plusieurs fois lu le dos de la boîte du jeu et remarqué le “twenty years after the events in Chrono Trigger” (“vingt ans après les évènements de Chrono Trigger”). J’en déduisais que Chrono Cross devait en être la suite, j’ai voulu donc absolument essayer ce Chrono Trigger que je connaissais de nom depuis quelques années quand même.
Petit problème : mon revenu était loin d’être à des hauteurs aussi vertigineuses qu’aujourd’hui (hum), j’ai dû donc me rabattre sur l’émulation (bah, comme les mp3, ça doit pas être encore illégal dans mon beau pays). Et je finis ce chef-d’oeuvre un beau dimanche de 2001, le jour de la finale de Roland Garros. Tiens, quelle précision.
Toujours dans le chapitre Ma Vie, Mon Oeuvre, j’ai enfin pu il y a quelque temps acquérir la cartouche dans son emballage avec manuels tout jolis tout propres, pour une somme que c’est pas avec ton argent de poche que tu pourras te payer ça, mon coco. Enfin, quand on aime on ne compte pas.

Ainsi je souhaite vous partager ma redécouverte de ce jeu fabuleux. Ce ne sera pas un test ni une solution (mais libre à vous de l’utiliser comme tel). Plutôt un moyen pour vous partager mes impressions, sentiments, quelques explications du scénario, j’en passe et des meilleures. Même s’il me reste un souvenir lointain du déroulement de l’histoire, je pense être surpris à nouveau de certains points de l’histoire. Vous aurez donc plusieurs de mes “réactions à chaud”. Le but est aussi des vous donner envie de jouer à un des derniers chefs-d’oeuvre de Squaresoft sorti sur la SNES en 1995, un an après un autre classique, Final Fantasy VI.
Il est important de vous avertir cependant : Chrono Trigger sera quand même très ”épluché” ici. Pour garder une certaine cohérence je n’aurai d’autre choix que d’inclure des spoilers (révélations capitales sur l’histoire). J’espère ne pas trop contrarier les personnes qui se retiendront de lire la suite si elles préfèrent se réserver toute surprise.

Hommage à John Hummel (rédacteur à The GIA puis Gameforms), qui grâce à son article du même genre sur Xenogears il y a quelques années aura inspiré cette idée de suivi de jeu !

Fini le blabla, voici l’action, enjoy !

Partie I ~ Retour Vers le Futur : le jeu !

Le chant des mouettes, des ballons qui éclatent, et de bon matin nous retrouvons Crono encore endormi, qui va devenir bien malgré lui héros (quoiqu’en observant ses quelques pixels de haut on peut y déceler un air à aimer sauver la veuve et l’orphelin, moi je dis). Il fait partie d’une lignée traditionnelle de héros que l’ancienne Squaresoft aura plusieurs fois utilisée, la lignée des “héros muets”. Soit-disant, ma petite dame, pour laisser le joueur incarner de meilleure façon le protagoniste en imaginant lui-même ses répliques… Peut-être, peut-être, un doute subsiste toujours en moi. Car le principal effet, de nombreux joueurs approuveront, est plutôt de rendre le héros “tout dans les muscles, rien dans le cerveau, je ne dis jamais non – je ne dis jamais rien d’ailleurs – même aux missions les plus suicidaires et j’aime ça”. Un personnage autiste ! Tant pis, on s’y fera après quelques heures de jeu.

Premier aperçu de la carte du monde.
Premier aperçu de la carte du monde

Crono a une vie apparemment tranquille : c’est encore sa maman qui vient lui donner un bisou pour le réveiller. Loin d’un Fei (Xenogears), à première vue : il n’est pas amnésique, ne détruit pas son village dans un accès de folie, ne semble pas non plus être doté d’un don surnaturel… Il possède même un chat, fichtre, c’est d’un commun. Premier jour de jeu, c’est aussi la journée de la Foire du Millénaire, pour fêter l’an 1000 ! Crono apprend que son amie Lucca l’y attend, elle compte dévoiler sa toute nouvelle invention. Bien, mettons-nous en route.
Durant ces premières phases de déplacement, on découvre plusieurs choses : le personnage peut enfin se déplacer en diagonale, librement, non pas sur des sortes de rails. Ceci n’était pas possible dans Final Fantasy VI sorti pourtant peu de temps auparavant et qui manquait vraiment. Autre détail qui frappe : la musique. Le peu qui a déjà été entendu est vraiment très beau, calme, très adapté. Les graphismes aussi, à première vue, semblent bien travaillés. On est impatients de voir la suite !

Les joies de la barbe à papa
Ainsi Crono débarque à cette fameuse foire. Qui dit foire dit animations, qui ici ne manquent point : course, concours de descente de boisson (quelle boisson, je n’en sais rien, je ne veux pas le savoir), jeu de force, de devinette, aussi l’occasion de tester brièvement le système de combat (j’y reviendrai), etc. Et voilà qu’une jeune fille nous bouscule et perd son médaillon en tombant. Bon prince, je le lui rends, elle décide de rester avec moi et me dit qu’elle s’appelle Marle. Le médaillon semble avoir une très grosse importance, à la vue de son soulagement.

Une foire colorée !.
Une foire colorée !

La machine de Lucca est enfin prête, voyons de quoi il en retourne. Un téléporteur ! Voyez-vous, ce genre de choses ne rassure que rarement les gens. Crono, dans son infinie bonté, accepte de l’essayer. Super, il se retrouve au point d’arrivée, dix mètres plus loin. Mais Marle aussi veut essayer. Evidemment, c’est le point de départ de l’histoire. Si elle s’était dit qu’elle trouvait ces inventions beaucoup trop dangereuses pour en faire le cobaye et était partie manger une glace et se boire une bibine, par exemple, ç’aurait bel et bien été la fin de Chrono Trigger et on aurait plus retenu ce jeu comme une belle grosse daube qu’autre chose… et c’est moi qui me serais fait mettre en payant une fortune pour ce jeu… ce n’est pas le cas, je vous rassure (hein, eh, oh, faut pas me prendre pour… non plus). Donc, l’expérience se passe mal pour Marle qui disparaît tout simplement en laissant derrière elle son médaillon. Encore lui. On note qu’il fait manifestement mal réagir la machine de Lucca. Elle décide de m’expédier aussi on ne sait où et “me rejoindra”. Très bien… me voici plongé dans une sorte de faille espace-temps d’où j’émerge en me retrouvant dans une forêt. Un peu d’exploration et on découvre que le lieu est le même que quelques minutes auparavant… mais tout a changé. Après avoir parlé aux quelques autochtones et soldats (étonnés de mon habillement et de ma coupe de cheveux – ah ça faut le dire à Toriyama), on apprend que le royaume est en pleine guerre contre Magus. Je me rappelle qu’un passant de la foire m’avait parlé d’une guerre qui s’était produite 400 ans plus tôt contre un certain Magus. J’en déduis que je me trouve en l’an… 600.

Le Moyen-Âge : ses donjons, ses chanceliers
Après un peu d’exploration (non sans passer par la Cathédrale, pour sa musique qui se classe dans le top 5 du jeu), Crono se retrouve vite au Palais. La Reine “Leene” prétend le connaître… mais c’est en fait Marle ! A son arrivée à cette époque, tout le monde l’avait prise comme étant la reine qui avait disparu quelque temps plus tôt.
C’est un moment plus tard que Lucca me rejoint, elle m’apprend que Marle n’est autre que la Princesse Nadia (en l’an 1000, donc, vous me suivez ?), descendante de la Reine Leene de l’an 600. Elle lui ressemble et c’est pourquoi tout le monde l’a confondue. Il y a cependant un problème (c’est ici que ça devient intéressant), si les gens pensent avoir retrouvé la Reine Leene en la confondant avec Marle (Princesse Nadia), ils arrêteront de rechercher la vraie Reine Leene. Si celle-ci meurt, plus de descendance ! Et donc plus de Princesse Nadia ! Le futur serait complètement chamboulé. D’ailleurs Marle-Princesse Nadia disparaît dans le même temps, s’évapore comme si elle n’avait jamais existé... il faut retrouver Leene et la faire reprendre sa place !

C’est intéressant, le Chancelier tire une sale tronche, s’enfuit même en voyant Crono Le Hardi. On apprend qu’il va tous les jours à la Cathédrale (vous savez, celle avec la belle musique). Allons y faire un tour et par la même occasion faire connaissance avec le système de combat.

On distinguerait presque l'animation des personnages (hum).
On distinguerait presque l’animation des personnages (hum)

Une forêt à traverser, des ennemis pas très méchants à défier, parfait. Je me rappelle qu’en l’an 1000, plusieurs personnes donnaient des conseils à propos des combats dans le Manoir du Maire ; ça me lasse, vive l’action : contrairement à un Final Fantasy, les ennemis sont visibles sur le terrain. Des fois inévitables certes, vous pourrez quand même la majorité du temps choisir de combattre ou non. Les combats sont très dynamiques, les ennemis seront constamment en mouvements. Le menu est très simple : Attaque, Technique et Objet. Vous imaginez ce qu’Attaque et Objets signifient, ce sont les Techniques qui rendent le système de combat si intéressant. Au fur et à mesure de votre progression, vous engrangerez des points d’expérience (xp) et des points de technique (tp). Accumulez les tp et vous apprendrez automatiquement différentes techniques de niveaux variés. Lucca est spécialisée dans le Feu, Crono la Lumière, Marle l’Eau, etc. Mais le plus intéressant est de pouvoir combiner des techniques entre différents personnages ! Habituellement à deux, il existe aussi des techniques dévastatrices qui demandent vos trois personnages. Il faudra que chaque protagoniste soit prêt dans son ATB (Active Time Battle, un système de combat à la Final Fantasy où le combattant doit attendre que sa barre de temps soit pleine pour prendre son tour) et qu’il possède suffisamment de points de mana (MP). Je parlais de la position des ennemis sur la carte, elle est importante pour plusieurs techniques : Crono en possède une qui consiste à faire tournoyer son épée. Si plusieurs ennemis se trouvent à distance suffisante, tous seront touchés. Lucca utilise une technique “lance-flammes”, tous les ennemis sur une même lignée sont touchés. Il est donc capital de compter avec le positionnement des opposants.
Ce système de combat est vraiment bien conçu, il rend les affrontements prenants et ne laisse jamais le temps de s’ennuyer.

La cathédrale ! Rhaaa lovely !.
La cathédrale ! Rhaaa lovely !

Après m’être fait attaquer par des nones, avoir joué de l’orgue pour ouvrir un passage secret et avoir traversé un antre souterrain infesté d’ennemis de pacotille, j’atteints la Reine Leene une fois éliminé le premier boss du jeu, que je m’empresse de ramener sur son trône. Et Marle réapparaît, parfait ! D’ailleurs le contact entre Marle et son ancêtre Leene se fait étonnamment bien, loin de l’habituelle coupure du continuum espace-temps qui ravage le futur… Nous n’avons plus qu’à rentrer chez nous, enfin, et ramener Marle chez elle. Parce que hein, oh, faut pas déconner Mademoiselle la Princesse “je nous fais le coup de me barrer”, c’est retour au bercail à présent !
Arf, tous les mêmes… y ont cru que j’avais kidnappé Marle, au Palais. Après moult protestations, me voici devant le tribunal pour mon jugement. La mythique scène du tribunal ! Pourquoi ? Déjà le décor magnifique, un énorme sprite superbement coloré en arrière plan. Et aussi une idée que l’on ne verra plus assez dans l’histoire du RPG : comment nos actes passés influencent vraiment le présent (le leitmotiv du jeu, d’ailleurs).

La salle du tribunal.
Magnifique vous disais-je

Dans le cas de la scène du jugement, ce sont les actes de Crono à la foire qui feront pencher le jury pour ou contre lui. Le Chancelier veut le couler, toutefois on aura droit à un avocat. Je me rappelle avoir aidé une petite fille à retrouver son chat, elle viendra témoigner en ma faveur. Le vieux à qui j’ai mangé son pique-nique sera déjà plus aigri et ainsi de suite. Je n’avais pas beaucoup d’espoir, pour faire continuer l’histoire il fallait bien que Crono soit condamné (ô réalisme cinglant). On se retrouve donc dans les geôles sinistres du palais quelques minutes plus tard.
Ni une ni deux le Vaillant Crono arrive à en sortir et Lucca me rejoint juste avant de combattre le deuxième boss de l’aventure, un Dragon Tank sans prétentions. En s’échappant du château Marle-Princesse Nadia décide de nous accompagner, “marre de cette vie de princesse”. Le seul moyen pour s’enfuir est de passer à nouveau par un portail temporel situé dans la forêt.
Et à chaque fois la tronche abasourdie que tire le Chancelier me fait marrer au plus haut point, un sprite d’anthologie que j’ai le plaisir de vous présenter ici :

Le chancelier.

Suite de ce suivi de jeu :

Ecrit par CoperPic le 27 novembre 2005 | Modifié le 16 avril 2008

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