Lost Edens

• Titre original :
• Gregory Horror Show
• Titre français :
• Gregory Horror Show

Bienvenue à la Pension Gregory !

Ne vous fiez pas à l’aspect paisible du gérant, Gregory. Vous venez d’entrer dans un monde hors du temps, un monde… irréel. Mais pourquoi donc a-t-il fallu qu’en cette nuit sans étoiles vous poussiez la porte de cette auberge apparemment accueillante ? Certes il pleuvait et le ciel grondait bruyamment, mais il aurait été mille fois moins dangereux pour vous de rester dans les bois à errer… Enfin, à présent l’intérêt n’est pas de savoir pourquoi vous êtes entré, mais surtout comment vous allez sortir…

Sympathique gérant, le Gregory…

Vous souhaitez déjà nous quitter ? Voyons, cela ne sera pas possible…

Vous avez l’honneur d’être accueilli par Gregory. Celui-ci se veut à première vue invitant, faisons-lui donc confiance. Vous découvrez votre chambre. Elle sera à maintes reprises le seul vrai refuge que vous trouverez dans la demeure, sentez-y vous à l’aise, j’insiste. Après un court moment vous entendez déjà d’étranges bruits, et réalisez qu’ils viennent de la chambre d’à côté. Osez donc mettre un pas hors de votre refuge et allez découvrir qu’il s’agit de Neko Zombie, un étrange chat apparemment emprisonné (que ferait sinon ce boulet à son pied ?). Tout au long du jeu il vous guide et vous aide lorsque vous ne savez plus quoi faire ni où aller. Il sait beaucoup de choses, mais dans le fond, pourquoi donc propose-t-il si gentiment son aide… ?

Vous découvrez votre chambre, votre seul abri.

Vous sentez la fatigue vous envahir, allez dormir et ainsi, demain matin, vous pourrez vite quitter ce lieu qui semble de plus en plus étrange, anormal, terrifiant. Mais les rêves vous assaillent, ou devrais-je dire, les cauchemars. Car la Mort, oui, la Mort en personne vient s’adresser à vous. Elle vous explique alors son petit jeu : “Pas de bol, mec. T’es coincé dans cette auberge pourrave, ça craint pour toi… T’inquiète, je peux t’aider, mais je le ferai pas gratos, je m’appelle pas la Mort pour rien, hein ! Voilà le deal : tu vois, y’a plein d’âmes qui se baladent dans cette pension, me demande pas pourquoi d’ailleurs. Et moi mon truc… c’est les âmes ! Ben ouais, je suis la Mort, logique. Non ? Pas grave. Bon c’est con, t’es pas seul en ce lieu, comme t’as pu le remarquer. Et les autres résidents ne sont pas gentils ! Ils se sont appropriés ces âmes qui me revenaient de droit ! Voilà ce que t’as à faire : les récupérer. Fastoche, quand même. Et je ne veux pas savoir la manière dont tu t’y prendras, sache juste que les résidents dont tu auras volé les âmes ne seront pas vraiment de bonne. Voilà, je disparais, à plus !”.
Vous êtes fixé maintenant. Plus le choix, il va falloir vous mettre en quête !

Moi c’est Catherine, infirmière. J’aime le sang et les seringues.

Vous remarquerez très vite qu’une sorte de… reptile en blouse blanche circule fréquemment dans les couloirs. Rassurez-vous ! (ou pas), il ne s’agit que de Catherine, charmante infirmière de son état. Mais, petit détail : elle déambule équipée d’une très grosse seringue qu’elle semble prête à dégainer si besoin est. Vous remarquez cependant qu’elle possède une de ces fameuses âmes, la gardant précieusement dans une grosse fiole. Tentez donc le tout pour le tout ! Ah oui, j’oubliais de préciser, les résidents tiennent à leur âme et s’enfuiront en vous voyant. Vous pensiez que ce serait facile ? Laissez-moi rire… J’ai confiance en votre capacité d’analyse et sais que vous réussirez à voler cette âme et toutes les autres, votre tâche principale pendant cette aventure consistera à trouver comment y arriver. Accordez-moi le plaisir de vous annoncer que l’attitude des hôtes volés changera alors complètement. Faites-vous désormais discret, silencieux, furtif, inventif, car ces résidents en vous voyant se lanceront alors à votre poursuite pour vous infliger… l’HORROR SHOW ! Que l’idée d’un quelconque affrontement ne vous vienne pas à l’esprit, fuyez seulement, aussi vite que vous le pourrez ! MOUAHAHAHAHA (comment, mon effet terrifiant est raté ?) ! Et n’ayez point grand espoir, ils parviendront souvent à leurs fins et vous assisterez à des scènes si terrifiantes que la censure m’interdit de les décrire ici.

On vous avait prévenu…

C’est à ce moment précis que vous vous rendrez compte du système de vie auquel vous êtes soumis. Voyons, vous n’êtes pas des nôtres depuis longtemps, vous n’avez donc pas encore dû ressentir une petite déprime ou un mauvais coup de barre. Je pense donc que votre échelle mentale doit être assez haute… mais ne soyez pas si confiant ! Elle descendra, petit à petit, jusqu’à atteindre des stades où vous pourrez vous sentir fatigué, nerveux, confus, déprimé, vous sentirez des maux de tête… Je dois vous avouer qu’il existe des remèdes disponibles dans la boutique du fond du couloir, pour des prix très modestes. Evitez de vous sentir mal, vous ne pourriez plus par exemple courir vite ou marcher droit. Le stade ultime sera la folie pure est simple qui vous fera perdre la partie et sombrer dans l’horreur pour l’éternité. Je vous parlais de l’Horror Show : ils auront une influence terrible sur votre échelle mentale, soyez prévenu…

Sombre ambiance !

Dans votre quête d’âmes, vous commencez à distinguer deux différents stades : tout d’abord l’exploration, en vous faisant de plus en plus discret au fur et à mesure de vos vols. N’oubliez pas que l’ennemi numéro un, c’est vous désormais. Il est vital d’être sans arrêt sur ses gardes, de surveiller constamment ses arrières ! Et très vite viendra pour vous le stade de l’observation. Ne croyez pas que les résidents du deuxième étage vous laisseront aussi facilement leur âme que ceux du premier, ce serait faire terrible erreur. Ainsi vous vous devez d’observer votre cible : ses habitudes, chaque jour, heure par heure, tous ses actes que vous pouvez noter dans un carnet. Vous remarquerez petit à petit que chaque résident possède ses faiblesses, ses moments d’inadvertance. Profitez de ceux-ci pour passer à l’acte ! Vous aurez quelques fois besoin d’objets divers pour parvenir à vos fins, comme une peau de banane ou une poupée. Logique, une fois de plus. Ne craignez pas de regarder par les trous de serrures, voyez vos proies dans leur plus grande intimité, ce ne sera pas toujours facile… Et Gregory veille ! Sachez que ce cher monsieur n’apprécie pas du tout que l’on harcèle ses clients. Il vous rappellera à maintes reprises que les étranges affaires qui se passent dans sa modeste demeure ne-vous-regardent-pas. Comptez aussi avec James, le petit-fils de Gregory. Le pauvre, il se sent seul et n’a d’autre choix pour s’occuper que de rendre la vie à son entourage encore plus difficile qu’elle ne l’est déjà. Fâcheux, oui, pour vous surtout…

Vous venez d’obtenir une nouvelle âme !

“Vous n’en reviendrez pas, hé hé hé...” – Gregory

Il m’est à coeur de vous rassurer dans l’horreur que vous vivez présentement. Voici quelques uns des nombreux personnages que vous aurez à affronter :

Gregory
Un vieux rat à l’air sadique. Il gère son auberge avec application et tient à ce que tout soit en ordre… en apparence. N’hésitez pas à aller fouiller dans ses registres, mais ne vous faites surtout pas prendre !

La Mort
La Grande Faucheuse en personne qui vous apportera généreusement son aide. Elle est votre seul espoir de survie, ne la décevez pas…

James
Le petit-fils de l’autre vieux pervers. Il est sans doute plus redoutable que lui car encore dans la force de l’âge, faites très attention lorsqu’il se trouve dans vos parages.

Neko Zombie
Un chat zombie ancien familier dans le manoir d’un aristocrate. Mais comment donc s’est-il retrouvé dans cette situation et surtout, pourquoi vous aide-t-il ?

Catherine
Vous avez le fantasme des femmes en blouse d’hôpital ? Cela tombe très bien… ou peut-être pas. Ne vous fiez pas à son sourire, ce reptile n’a qu’une obsession : pomper du sang. Tâchez de ne pas devenir son patient préféré...

Je ne vous gâcherai pas la surprise en vous révélant les autres pensionnaires qui occupent l’auberge, l’effet serait bien moindre…

Je veux vous parler à présent d’aspects plus techniques, ces petits détails qui vous font rendre compte de l’univers horrifique et ma foi comique (mais peut-être n’avez-vous pas encore aperçu les éléments comiques dans votre malheur ?) dans lequel vous avez plongé. Oui, vous me diriez que les personnes que vous croisez seraient déjà assez étranges sans être, comme ici… cubiques ! Si vous avez l’impression d’être tombé dans un dessin animé, c’est normal (sachez que Gregory et sa pension viennent à l’origine d’un anime, paraît-il à succès au Japon) ! D’autres que vous, moins terrifiés, plus réalistes et terre-à-terre ont critiqué ce design cubique et ces murs nus, ces décors simples… Les pauvres, ils ne savent pas, ils ne sont pas AwArE. Cette pauvreté artistique ne fera que renforcer votre sentiment de claustrophobie et permettra de vous focaliser sur des choses bien plus importantes, comme sortir de cette foutue auberge ! L’ambiance sonore qui vous entoure est construite sur le même principe, écoutez bien… Comment, vous n’entendez presque rien ? Rien de plus normal, mais ne laissez pas la musique vous surprendre lors de moments plus tendus. Gérez vos émotions, ou vous n’en reviendrez vraiment pas.

Il est temps pour moi de vous laisser…

En effet, je commence à en avoir marre de vous tenir par la main. Débrouillez-vous ! Aventurez-vous dans ce couloir sombre et faites surtout très attention à qui vous rencontrerez.
Oui vous auriez pu rester simplement chez vous devant la télévision assis tranquillement et jouer à un Resident Evil ou Silent Hill, mais vous avez préféré la Pension Gregory (peut-être à cause de son prix réduit ?), je vous en félicite. Car ce monde dans lequel vous êtes désormais est totalement différent de tout ce que vous auriez pu voir auparavant. Apprêtez-vous à rire jaune, à sursauter, à sombrer dans le trouble, le désespoir et la solitude la plus totale. Ne faites confiance à personne, surtout pas à Gregory, je doute beaucoup de ce vil rat. Certes vous auriez pu admirer des décors magnifiques, des images de synthèse à couper le souffle, mais ces murs noirs et ces personnages cubiques n’ont-ils pas aussi un cachet certain ? Je suis presque sûr que vous serez de mon avis, avant que la folie ne s’empare de vous (ce que, bien évidemment, je ne vous souhaite pas…).
Sur ce, oh ! Salut Catherine, quoi de neuf ? Non, on a osé te voler ton âme ? Fichtre, c’est embêtant… Lui là ? Ah, c’est juste le nouveau… ah mais… bon, je me taille en vitesse moi. Vous, courez ! MOUAHAHAH !!! (effet terrifiant raté, deuxième).

Ecrit par CoperPic le 20 août 2005 | Modifié le 04 novembre 2007