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  • Oruchuban Ebichu
  • Titre français :
  • Oruchuban Ebichu

Jaquette DVD 1 Jap.

L'OL [Office Lady].
Parce que sur Lost-Edens on est super open-minded, voilà un article qui parle du sexe, du cul, de la quéquette, de la turlutte, de la pénétration, qui traitera des problèmes de couples, des difficultés à jouir et de plein d’autres choses bien sympathiques.
Tout ceci parce que nous allons aujourd’hui parler d’un anime qui, dans la catégorie trash, est incontestablement l’un des plus dignes représentants du genre.

(NdEchzechiel : Vous l’aurez compris, que les enfants aillent au lit).

J’ai nommé : Ebichu.

Produit par le studio Gainax qui décidément semble de plus en plus aimer le trash et la connerie, Ebichu est aujourd’hui l’un des anime les plus dérangés qui soient.

Ebichu est ce qu’on appelle un hamster de ménage, elle vaut dix euros dans n’importe quelle animalerie, fait le ménage, la bouffe, la vaisselle, le linge, les carreaux.
Malheureusement Ebichu est très bavarde et sa naïveté profonde serait presque touchante si Ebichu ne se posait pas autant de questions sur l’être humain, et plus généralement sur la sexualité humaine, analysant, décortiquant les activités sexuelles de sa maitresse.

Sujet jamais abordé sérieusement au Japon, le sexe est dans ce pays un tabou assez incroyable. Beaucoup fantasment sur les Japonaises (ndAniki : oui) comme certains fantasment sur des cheveux verts (ndAniki : pareil), mais il est une réalité qu’il faut bien regarder : les Japonais sont, en tout cas publiquement, un peu coincés concernant le sexe. Love Hotel, parents qui gardent leur enfants à la maison très longtemps, le Japon est à priori un sacré nid de frustration où il ne fait pas bon parler zézette.

Sea, sex and sun.
Il n’y a qu’à regarder la très productive industrie du porno et du hentai qui débordent de situations plus ou moins réelles et de fantasmes assez récurrents : jeunes filles le plus souvent vierges et jeunes, gros trucs bien pervers genres tentacules, ou bukkake où une femme se fait enfiler par plus de 300 personnes… Ne cherchez pas, il y a un malaise avec le sexe…

Et c’est sans doute ce qui a motivé les gars de Gainax, créateurs de la plus grande icône fantasmatique et imaginaire au monde (Rei Ayanami d’Evangelion) à créer cette œuvre satirique et hilarante qu’est Ebichu.

Ici pas de jeunes filles dont c’est la première fois, pas de sexes enflés dégoulinant de sperme sans jamais discontinuer : les épisodes d’Ebichu ont un style visuel très enfantin qui contraste énormément avec à peu près la moitié du contenu de l’anime, c’est à dire des scènes de cul ou des scènes où Ebichu pense au cul.
Chaque épisode dure à peu près huit minutes, huit minutes durant lesquelles on assiste, la plupart du temps dans l’appartement de la maitresse d’Ebichu, à des questionnements sur la vie, le sexe, la bouffe, le sexe, le camembert, le sexe, et bien sûr le sexe.

Hyper trash dans son contenu comme dans la façon de le présenter, Ebichu n’hésite pas à employer des mots vulgaires tels “chatte” ou “bite”, une des plus belles citations du genre étant “C’est son trou du cul !!”, et à faire des analogies sexuelles avec tout et n’importe quoi (légumes, vêtements, et même ingrédients de pizza, c’est dire).

Quelle chaudasse cette Ebichu.
Si scénaristiquement parlant, on assiste essentiellement aux journées de ménage d’Ebichu, on a souvent droit à des scènes ou Ebichu, qui n’aime pas le copain de sa maitresse, tente de le torturer, l’insulte, l’empêche de dormir… Ebichu finit alors le plus souvent la tête en sang, des bosses sur le crâne.
Sa maitresse, une jeune fille qui vit une relation de couple un peu mouvementée à cause d’un copain complètement glandu, se retrouve souvent dans des situations difficiles à gérer, que ce soit quand Ebichu raconte qu’elle a un godemiché vert au patron de la maitresse ou quand elle accueille des nouveaux voisins fraichement mariés et que Ebichu s’écrie “Ma maitresse est heureuse, même si elle est seule !”.

Car au-delà du trip sexuel, on trouve quand même un semblant de critiques assez constructives. Premièrement Ebichu est en fait le concentré de tout ce dont les gens n’osent pas parler au niveau sexuel. Ebichu pose des questions, fait des blagues graveleuses, lit des histoires de cul à sa maitresse pour l’exciter ou s’invente un personnage, Ebichuman, qui vole au secours des femmes qui n’arrivent pas à jouir et désespèrent un jour de connaitre l’orgasme, situation qui n’est pas à prendre autant à la légère qu’on le pense.

De même, Ebichu traite le copain de sa maitresse de bon à rien, de crétin, etc. Et effectivement c’est un bon à rien, voire même un connard doublé d’un macho. Alors dans ce cas pourquoi ne le quitte-t-elle pas ? Car au Japon, arriver à la trentaine sans être marié(e), c’est être regardé comme un(e) extraterrestre. Cela a d’ailleurs soulagé beaucoup de Japonaises de savoir que la fille de l’Empereur, alors âgée d’un peu plus de trente ans, se mariait il y a un peu plus d’un an. “Si elle réussit, pourquoi pas moi ?”, entendait-on partout. Ainsi la maitresse d’Ebichu rêve de voir son homme changer, arrêter de la tromper (il tente de le cacher mais le cache mal), prendre soin d’elle et vouloir l’épouser, ce qui n’est apparemment pas vraiment le cas. D’ailleurs, quand un souci les oppose ils finissent par laisser couler via une petit baise plutôt que de réellement parler de leurs problèmes.

Ca commence comme ça [sisi].
Lui s’en moque royalement, sachant très bien qu’il ne l’aime pas vraiment, elle est comme on dit au japon, sa “toilette publique” (façon de dire “garage à bite” en japonais, notez la nuance).


Mais alors Ebichu est un anime constructif sur la vie sexuelle des Japonais ?


Et bien oui et non. Même s’il aborde certains sujets sensibles assez connus, on ne peut pas se baser sur Ebichu pour faire une critique réellement constructive. Déjà parce que ce n’est pas sérieux pour un sou même si le fond l’est, et que tout simplement on ne s’aventurera pas à juger une société entière sur base d’un anime dont le personnage principal est un hamster qui ne parle que de sexe.

Même pour un occidental qui n’a pas le même point de vue, c’est un anime qui reste tout de même dérangeant sur certains points, bien que la plupart des situations aient pour effet de faire rire.
On remarquera qu’Ebichu ne se regarde pas d’un seul coup, car c’est tout de même un anime assez répétitif et surtout très fatigant. La voix d’Ebichu est horriblement bien choisie pour nous casser les oreilles, entendre parler cul amuse, mais pas trop longtemps.

Ebichu est donc un anime à voir, peut-être pas en totalité si vous n’en avez pas la patience, mais il est tout de même bon d’avoir vu une production japonaise aussi originale et bien pensée, même si très trash.

« Je suis ton sauveur sexuel… Ce soir tu vas avoir un orgasme ! »
©Ebichuman

No comment.

(NdEchzechiel : Alors les enfants, c’était bien ?)

Ecrit par Neithan le 07 février 2008 | Modifié le 07 février 2008

Le 16/02/2008 à 09:37:49

Sakureiko
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Inscrit le : 27/12/2006
Commentaires : 206

J’ai regardé, il y a quelques années sans savoir de quoi ça parlait au départ. Ce fut au début déroutant (non mais c’est quoi ce truc ???!!!) car je m’attendais plus à un truc du style hamtaro (d’ailleurs il n’est pas rare que des personnes qui ne connaissent pas Ebichu et pas très bien hamtaro confondent les 2 ). Je ne me rappelle pas trop des détails, par contre je n’ai pas oublié le fameux épisode avec les camenberts qui est à mourir de rire. Bref c’est vrai qu’on n’est pas obligé de tout regardé ( je ne me souviens plus si j’ai vu la fin ou pas) mais il faut au moins regarder cet épisode là.

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