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  • Titre original :
  • Seiken Densetsu II
  • Titre français :
  • Seiken Densetsu II

Ecran titre Seiken Densetsu II.

Second épisode de la série des Seiken Densetsu, Seiken Densetsu II (connu sous le titre de Secret Of Mana dans nos contrées) est sorti sur Super Famicom au Japon et aux USA en 1993, puis en 1994 sur le vieux continent (mais sur Super Nes cette fois).

Ce jeu eut un gros impact sur la culture vidéoludique, ce qui permit à Square de marquer à jamais les esprits européens, notamment par son système multijoueur qui fit bien des heureux.
Car si le jeu en lui-même est magnifique, c’est à plusieurs qu’il prend toute son ampleur. Square a frappé un grand coup en innovant de la sorte, le plaisir de jeu ayant été décuplé. Et même si ce système sera souvent imité par la suite, il ne sera jamais égalé.
C’est avec un brin de nostalgie que j’aborde donc l’article du jeu qui marqua définitivement mon enfance.

Intro Seiken Densetsu II.

Une image, un texte, une musique. C’est bien peu, me direz-vous, pour une introduction, et pourtant cela suffit à faire de celle de Seiken Densetsu II l’une des plus grandioses qui soient. Alors que dans un effroyable cri le nom de Nintendo disparaît de l’écran, une douce mélodie se faire entendre : “Angel’s Fear”. Ce superbe morceau donne déjà un aperçu de l’immense talent d’Hiroki Kikuta, compositeur des musiques du jeu. Sur un fond où nos 3 héros se tiennent au pied de l’immense arbre Mana, la légende de l’épée Mana défile. Puis les pianos de Kikuta s’emballent tandis qu’un vol de flamants roses emplit l’écran. La musique s’adoucit de nouveau et s’achève dans l’obscurité de l’écran.
Vous l’aurez compris, cette introduction reflète totalement l’esprit onirique et magique de cette aventure.
Pour parler des premiers pas dans le jeu lui-même, vous êtes aux commandes du héros qui, après avoir commis l’irréparable en tirant l’épée Mana de son sommeil, se voit banni de son village avec la minuscule tâche de sauver le monde. ^^
C’est sympathique, joli, coloré et jouable, les Lievros sont si mignons que les exploser est un véritable plaisir ; puis viendra la découverte de nos deux compagnons de route et de la tâche qui vous est destinée. Ici commence l’aventure.

Intro Seiken Densetsu II.

Le palais de l'eau.
L’univers de Seiken Densetsu II est particulièrement joyeux et chatoyant, les graphismes sont assez jolis (sans pour autant casser des briques), fins, vivants et surtout TRES colorés. Les décors que l’on traverse sont bien réalisés et très divers (forêts, villes, déserts, montagnes, caves, Pôle Nord, etc.), tout comme l’architecture des donjons et autres palais. Ça respire la fraîcheur et la gaîté, mais dans des moments plus sombre, le jeu sait se faire plus inquiétant et l’ambiance plus pesante.
Les personnages, comme le reste, sont très mignonnets et attachants. Le bestiaire, quant à lui, est assez considérable avec une panoplie de monstres et bébêtes en tout genre plus magiques et étranges les uns que les autres.
Les effets de magie ou d’explosion sont eux aussi assez bien faits, même si le tout reste assez simple. A noter tout de même que la palme de l’explosion de boss la plus pitoyable revient à Seiken Densetsu II, quelques pixels rouge et jaune qui se dispersent alors que c’est déjà bien plus joli pour un simple monstre.
Au final, le jeu est très beau, vivant et coloré et l’on progresse joyeusement tout au long de l’aventure de dépaysement en dépaysement.

Seiken Densetsu II est, dans la lignée de la série, un A-RPG et bénéficie donc d’un système de combat en temps réel, quoiqu’une petite charge soit nécessaire pour frapper à 100% de sa force. Ici donc, pas de temps de chargement entre les combats, tout s’enchaîne sans aucun temps mort et l’ensemble est très dynamique. Vous aurez le choix entre 8 armes au total pour satisfaire vos envies meurtrières : l’épée, la hache, la lance, le javelot, l’arc, le fouet, le gant et enfin le boomerang. Autant dire que l’on ne risque pas de s’ennuyer d’autant plus que ces armes évolueront tout au long du jeu. En effet, il est possible de récupérer au cours de votre aventure différentes sphères vous permettant de faire forger vos armes afin qu’elles gagnent des niveaux. Ceci permet entre autres de porter des coups spéciaux en maintenant la touche d’attaque enfoncée, la puissance étant proportionnelle au temps pendant lequel on reste appuyé. Cela peut s’avérer un peu long à force, d’autant plus qu’en chargeant son arme, le personnage devient beaucoup plus lent, mais les attaques sont de plus en plus énormes et c’est purement jouissif de lâcher son coup après avoir longuement attendu.

Cours Forest, cours, un boss te course.
D’autre part, le joueur pourra bien sûr profiter des magies que maîtrisent la fille et l’elfe. Ce dernier a la possibilité d’utiliser de nombreuses magies noires, dévastatrices quand on les utilise à bon escient. La fille dispose de magies blanches lui permettant de soigner, guérir, ou encore défendre le groupe. C’est en obtenant de nouveaux éléments (Eau, Terre, Tonnerre, Feu, Lumière, Lune, Ombre et Mana) que de nouveaux sorts seront à votre disposition. Et tout comme les armes, ces derniers sont aussi évolutifs. Ainsi, le niveau de magie d’un élément augmentera au fur et à mesure que vous l’utiliserez et les sorts en résultant seront par conséquent plus puissants. Il me faut aussi ajouter à tout cela une mince (mais appréciable) interactivité entre les armes et les décors, la possibilité de changer instantanément de personnage, que ce soit dans les menus ou en temps réel, et le fait de pouvoir gérer le positionnement et les actions de vos deux compagnons.

Voilà donc pour la description du gameplay. Malheureusement, celui-ci n’est pas exempt de défauts. Par exemple, il devient vite frustrant de foirer la moitié de ses coups avec toutes les armes de jet (boomerang, arc, javelot) à cause d’un petit décalage d’un pixel. Mais le plus gênant est surtout de voir l’un de ses compagnons bloquer bêtement sur un mur, de devoir faire marche arrière pour le dégager et ainsi pouvoir repartir normalement. Un moyen d’éviter cela reste encore de jouer à plusieurs. Car oui, j’y viens, Square a eu la brillante idée de faire de ce jeu, un jeu multijoueur. Voilà l’un des gros atouts de Seiken Densetsu II, l’idée de pouvoir suivre l’aventure entre amis tout en restant aussi actif l’un que l’autre. Ainsi, à deux voire à trois, le plaisir de jeu s’intensifie réellement et l’aventure est d’autant plus palpitante. Impossible de trop développer là dessus, le meilleur moyen reste encore de s’y essayer, vous comprendrez vite. ^^

Le palais de glace.
Mais si les phases d’actions occupent une place centrale dans l’aventure, le scénario n’est pas en reste.

Sur un continent oublié, à une époque lointaine, vit un peuple qui n’adore aucun Dieu et n’est soumis à aucun maître. Un peuple qui vit en paix et en liberté, et puise toute sa force dans l’arbre magique de Mana. Seuls les vénérables sages savent encore quelles véritables forces se cachent dans le Mana. Car la paix ne règne pas depuis toujours dans ce pays. Une vieille légende raconte que les habitants du pays utilisèrent un jour les pouvoirs de Mana pour se révolter contre la Puissance de l’Infini. Alors apparut un chevalier qui punit les insurgés et détruisit leur civilisation. Il déposa les graines de l’arbre Mana dans huit palais. Elles devaient être la marque qui préserverait du Mal. Le chevalier avait pour arme la légendaire épée Mana. Après avoir accompli sa mission, il planta son épée dans un rocher. C’était une marque supplémentaire pour conjurer le Mal et commémorer la profanation de la puissance de Mana. L’épée reposait dans ce rocher depuis la nuit des temps jusqu’au jour où un jeune homme vint la retirer. Les forces du Mal furent de nouveau libérées et la paix du pays se trouva menacée. C’était le moment d’utiliser l’épée et de sauver le monde, puisqu’il n’était pas encore trop tard !

Ce petit paragraphe tout droit tiré du guide officiel résume assez bien le scénario de Seiken Densetsu II. Ce dernier est assez simple, les personnages sont très peu approfondis et les rebondissements sont assez rares, cependant le tout est à l’image du jeu : magique, et cela suffit amplement pour plonger le joueur dans de belles aventures. De plus, le jeu dispose d’une très belle fin qui me fit verser quelques larmes, et qui m’en fait verser encore aujourd’hui.

Cette ambiance si immersive passe aussi par une bande-son absolument sublime…

Flammy.

Elément non négligeable, et plutôt même très important. Seiken Densetsu II serait loin d’être si féérique s’il venait à être amputé de ses musiques. Vous me direz sans doute que c’est la même chose pour tout jeu mais si j’insiste sur ce point c’est parce que la bande-son est merveilleuse et qu’elle apporte beaucoup à l’ambiance, l’une n’allant pas sans l’autre. On retrouve donc le même onirisme dans les 44 pistes qu’a composées Hiroki Kikuta et, même si le travail est assez inégal, opposant à certains chefs-d’oeuvres des morceaux moyens rencontrés bien trop souvent, il est dans l’ensemble très bon. Mention spéciale pour “Angel’s Fear”, “What the Forest Taught me”, “A Wish”, “Eternal Reccurence”, “The Dark Star”, “One of Them is Hope” et “Now flightless wings” pour ne citer qu’eux.

Je crois avoir fait le tour de cette petite merveille. Disposant d’un gameplay jouissif et plaisant, d’un univers absolument magique, d’un excellent système multijoueur ainsi que de nombreux autres atouts, Seiken Densetsu II fait parti des meilleurs RPG de la Super Famicom. Si ce n’est déjà fait, essayez-vous y (si possible à plusieurs). Ce jeu ne manquera pas d’enchanter l’éternel enfant qui est en vous.

Récapitulatif de la précédente guerre. La célèbre citation.

Ecrit par Nooj le 09 janvier 2005 | Modifié le 13 avril 2008

Le 27/09/2008 à 21:39:19

captain kweg
Avatar de captain kweg
Inscrit le : 16/09/2007
Commentaires : 45

Pas de commentaires?
Je vais éviter de critiquer le jeu en termes élogieux parce que ça ne sert a rien, que tout le monde s’en fout.
je vais juste rappeler le contexte de la sortie du jeu en France:

1993:
a part Zelda 3 et quelques très rarissimes petits essais, les rpg nous étaient inconnus, mais on savait qu’ils existaient car les magazines nous abreuvaient de screens tous plus élogieux les uns que les autres, de scènes de dialogues, de récits de contrées magnifiques, de combats, alors que le peu que nous avions a nous mettre sous la dent était de vagues beat em all minables…

les jeux Squaresoft nous apparaissaient comme les jeux du messie, loin au japon et jamais destinés a arriver en France…
et puis SOM arriva et ce fut la claque fatale pour plus d’un roliste, de par la longueur du jeu deja, sa beauté (à l’époque les scenes avec de nombreux ennemis a l’écran étaient rares)

finalement nous touchions enfin un rpg jap facile a trouver en magasin, pas trop cher (l’import existait mais la maitrise du jap etait moins repandue qu’aujourd’hui)

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