Sympathique cette petite note, j’ignorais que cette chanson avait été re-re-re-reprise autant de fois. Il ne me reste plus qu’à écouter tout ça.
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Excellent article Daku, j’aime…ou du moins j’aime la plupart des choses que tu dis.
Comme je n’ai pas de place ici, je me contenterai de pointer les erreurs et d’expliquer rapidement. Je vous invite à lire mon dossier qui traite du sujet pour savoir ce que j’en pense. Voici quelques petits points avec lesquels je ne suis pas d’accord dans la partie “philo” de ton discours.
“Seulement, la volonté de puissance pour Nietzsche n’est pas une volonté de destruction, de domination, comme on pourrait le penser à la lecture du livre.”
Au contraire, c’est exactement cela. La volonté de puissance c’est une tendance à la domination et la destruction, Nietzsche l’affirme clairement sans arrière pensée.
“Cependant, on peut penser que Takahashi dresse une critique de la volonté de puissance, ou plutôt de pouvoir, en la personne d’Albedo”
Encore une fois, c’est bien tout le contraire. Albedo est le parfait représentant du surhomme Nitzschéen et si il est un “méchant”, ce n’est qu’un vaste piège tendu par Takahashi dont le but est de nous enfoncer dans un jugement calqué sur celui de Shion (l’héroine) pour ensuite nous donner une énorme claque et nous dire qu’on se trompe de route: “Hellllooooo you’ve got it all wrong” disait Albedo.
“Dans Xenosaga, les antagonistes sont des personnages immoraux, si l’on s’en tient aux standards moraux occidentaux. Ils succombent à leur désir de pouvoir et n’hésitent pas à nier la vie des autres afin de chercher cette nouvelle volonté de puissance[...]Toujours est-il que la volonté de puissance est censée être dans l’absolu très morale puisqu’elle permettrait à chacun de se libérer, de mettre la vie au-dessus de tout.”
Premièrement, en ne prenant pas en compte la vie des autres, ces personnages que tu dis “immoraux” (et ils le sont en effet) ne nient pas ces vies. La “négation de la vie” (que Nietzsche répugne) est le propre du “dernier homme”, l’homme le plus aliéné et le plus faible, autrement dit celui qui est incapable d’accepter la vie comme fondamentalement destructrice (comme je le disais). Ces personnages suivent bien au contraire leur volonté de puissance en etant “destructeurs” et sont donc respectueux de la Vie au sens que Nietzsche lui donne. C’est paradoxal, je suis bien d’accord.
Ensuite, non, la volonté de puissance n’est pas morale. Nietzsche était totalement antimoraliste (on le comprend facilement dans “la généalogie de la morale”). La morale est un ensemble de règles de conduites fondées sur la distinction du bien et du mal. Or, si il y a bien une leçon philosophique à retenir de “Par delà bien et mal (aussi bien le livre que le jeu) c’est que la distinction du bien et du mal est à bannir de notre mode de pensée. Il faut réfléchir “au delà” des notions de bien et de mal.
Finalement, j’en ai dis pas mal… Tant pis. Daku, si tu n’es pas d’accord, je t’invite à me répondre en mp ou sur le forum si il le faut.
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A noter que cet article a été rédigé à partir de la version japonaise du jeu que j’ai terminée environ un mois après sa sortie officielle au Japon (16 mars 2006).
En ce qui concerne la version PAL, c’est du 50hz et seuls les sous-titres sont en français (voix américaines). Il y aurait aussi quelques scènes en plus depuis la version américaine.
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”The one who attains the dawn, the dusk, and the darkness shall climb the path to heaven… Wiseman”