Lost Edens

Après avoir plus ou moins laissé le jeu en plan depuis cet été je me suis motivé pour finir d’une traite le pénible level-up des derniers personnages (l’alchimie j’aime bien ça mais ugh, à force c’est long) et la complétion des recettes de cuisine (hourra \o/).

Et voilà, alors que le classicisme et la répétitivité du jeu avaient fini par m’assomer, la partie finale lui a redonné un second souffle complètement inattendu. Je pensais pas pouvoir être encore surpris arrivé à ce stade du jeu.

Alice O_O, Alice qui se met à parler après plus de 70h de jeu O_O, Q_Q (“I want to take her home! >_<" comme ils disent sur danbooru).
Et puis Mercedes T_T, qui aura réussi à me faire pleurer 2 fois d’affilée sur ses différentes fins (j’avais rien vu venir). ;_;

Au final même si je déteste cet épilogue à cause de ses aspects tragiques, je l’adore encore plus pour le fait que ses créateurs aient osé le faire ainsi, et parce que c’est peut-être là le premier jeu que je vois dont la fin boucle l’histoire aussi proprement (mais c’est subjectif à mort là).

Je pourrai jamais assez dire à quel point les doubleurs japs sont parfaits et rendent les scènes belles. Ils sont tous meilleurs les uns que les autres ; pour le coup j’aurais vraiment du mal à nommer celui ou celle que je préfère. C’est vraiment le gros point fort du jeu pour moi.
Et comme je l’avais également dit précédemment, c’est vraiment vraiment impressionnant et appréciable de voir à quel point le jeu, pour peu qu’on s’accorde à écarter la répétitivité assumée, comporte peu de défauts (pour qu’au final ce qui me chagrine le plus ce soit l’absence d’option pour retourner à l’écran titre et les quelques rares coquilles de traduction).

Je me suis repassé la plupart des scènes du jeu pour assembler l’histoire, et malgré certains éléments un peu forcés pour remplir le quota de boss, le fait d’avoir su imbriquer toutes les histoires en gardant le tout cohérent et en dévoilant l’intrigue dans un ordre qui parvienne à maintenir les révélations crescendo, j’ignore au fond si c’est difficile mais j’ai trouvé ça assez magistral.

Lorsqu’Odette affronte Mercedes elle est informée par ses sujets que le Roi Gallon est en train de s’agiter, s’interroge sur la raison et part s’occuper de lui, laissant Mercedes libre de partir. On apprendra plus tard dans deux scènes différentes qu’au même moment Ingway était en train d’invoquer Darkova contre Odin et que Gallon réagit à l’utilisation de ce pouvoir.
J’aime bien tous ces petits liens entre les scènes qu’on ne découvre qu’après en fouinant un peu. Ça rend les éléments du jeu un peu moins téléphonés qu’à leur découverte, même si ça pourrait encore être excusé par la composante théâtrale de l’histoire et de la mise en scène.
Et puis j’ai enfin percuté que Urzur, Beldor et Skuldi étaient la représentation dans le jeu des nornes de la mythologie nordique, à force de me demander à quoi ils servaient (à ce propos je sais pas bien ce que je dois penser du fait que leurs actions ont finalement moins servi leurs intérêts que ceux de l’histoire, et que c’est le vieux roi Valentine qui a pratiquement tout fait alors qu’il comptait même pas dans le plan). Bref.

Grâce au chapitre final en fait Odin Sphere a brusquement atterri parmi mes jeux préférés. Ça doit être la première fois qu’un jeu me donne le sentiment d’avoir une vraie petite oeuvre d’art entre les mains, tant tout y est bien réalisé et proportionné, et que je me sens fier de posséder un tel jeu. C’est fabuleux. Vanillaware a mon respect et ma confiance jusqu’au prochain armageddon (si maintenant je pouvais me dégoter Princess Crown et GrimGrimoire >_<).
Accessoirement, même si j’ai pris mon temps et fait un level-up excessif (à part pour Mercedes contre le Chaudron qui pour le coup a réussi à me faire utiliser la quasi totalité de mon prodigieux stock d’items :x), 84 heures au compteur en sachant que le jeu ne compte pas les cinématiques (je serais pas étonné de taper au dessus de 110 du coup) là aussi pour le coup j’ai pas souvent été aussi satisfait de voir où j’avais dépensé mon argent.

> Vu que j’ai tout fait je peux désormais recommencer en mode héroïque, où les HP Max ne montent jamais (il n’y a pas de report de points d’un combat à l’autre et on a l’air de recevoir de meilleurs objets à la fin qu’en normal, mais c’était peut-être déjà comme ça en hard). J’ai retenté le doublage US pour accompagner du coup mais ça passe vraiment pas, la plupart des acteurs sonnent décidément faux à mon goût. x_x
J’espère revoir un jeu avec un doublage aussi admirable qu’Odin Sphere jap’. Je suis déjà heureux de voir que Vanillaware avait refait équipe avec certains d’entre eux pour Muramasa ; j’espère que ça ne s’arrête pas là. ^^

EDIT : ah, il y a tout de même quelques noms (Oswald, Halja, Odette, etc.) et points non élucidés par l’histoire que j’aurais bien voulu éclaircir, mais bon. :[

Ouais t’inquiète j’ai déjà lu toute cette partie là (et une raison de plus pour saluer la construction de l’histoire du jeu sachant comment ils ont réussi à bidouiller la tétralogie), mais il y a une bonne part du jeu (ou juste des noms) qui est complètement étrangère aux travaux de Wagner, et pour tous ceux là c’est un peu l’énigme. :o

Ouais, le jeu prend quand même des libertés bien violentes. ^^

Mais le jeu est quand même émaillé d’une tonne de références, c’est assez génial. Il y a des références plus évidentes que d’autres (Alice, toute la partie wagnérienne, des trucs de ce genre), et d’autres beaucoup moins.

Cyberia-Mix : Oswald a un sens sur le plan étymologique, puisqu’il signifie grosso modo « maître des Ases ». Wald=Waldan=Wotan=Odin. Dans le jeu, on peut penser que ça s’applique aussi précisément à Odin (le Wald désigne l’ensemble des Ases, mais la racine désigne plus précisément Odin), vu le conflit qui oppose les deux personnages.
Y a aussi un personnage du Roi Lear qui porte ce nom mais ça a rien à voir, donc je pense que ça serait un peu s’emballer que d’y voir un quelconque rapport. ^^

Odette, comme la plupart des noms du jeu, est un nom germanique à la base (Ode/Oda, « la richesse »). Les dérivés les plus connus sont Odette et Odile. Je crois qu’à part l’étymologie allemande, il n’y a pas de référence plus poussée pour ce personnage. (Dommage. : ( )

Halja, je crois qu’il y a une divinité du panthéon grec qui porte ce nom (Halia), mais j’avais fait des recherches, et ça n’avait rien donné de concluant au niveau des rapports avec le jeu. Peut-être que les développeurs ont trouvé que nom était classe, et l’ont gardé sans plus se poser de questions (japanese style ^^). C’est vrai que ça pète Halja.

Je connaissais pas du tout merci ! Je vais regarder un peu sur Google. ^^

“Mais comment Chev fait pour tout savoir à chaque fois. :x”

Les trucs de teutons, il a l’air de connaître Chev.

“Bon en tout cas c’est bien cool, j’avais peur que ce soit un nom inventé (et effectivement c’est juste shinigami dans la version jap’).”

Wah ça craint.
Moi qui avais le plus grand respect pour l’admirable travail de recherche de Vanillaware, tu viens de briser mon mythe. Merci la traduction US. ;_;

Il y a pas mal de noms dont j’ai pas compris l’origine. J’avais commencé à recenser tout ce que je connaissais, parce que c’était franchement intéressant (j’ai été agréablement surpris, voire même carrément émerveillé des fois, par les choix cohérents et pas faits à l’arrache, que ce soit avec des “gros” noms genre Gwendolyn ou bien avec des trucs plus anecdotiques du genre le vrai nom d’Elfaria). D’ailleurs je vais pouvoir ajouter Halja à ma liste. ^^

Faudrait que je la complète en faisant des recherches sur Internet, mais j’ai la flemme. : )